RAPPORT FINAL (2018)
Le pape François nous rappelle que « Le Seigneur, dans l’histoire du salut, a sauvé un peuple…. C’est pourquoi personne n’est sauvé seul, en tant qu’individu isolé, mais Dieu nous attire en prenant en compte la trame complexe des relations interpersonnelles qui s’établissent dans la communauté humaine… il [Luc] nous appelle à partager la vie des plus pauvres. » Citant le prophète Isaïe, le pape dit encore : « N’est-ce pas partager ton pain avec l’affamé, héberger chez toi les pauvres sans abri, si tu vois un homme nu, le vêtir, ne pas te dérober devant celui qui est ta propre chair ? Alors ta lumière éclatera comme l’aurore (Is, 58, 7-8). » [Gaudete et Exultate, par 6, 70 et 103]
Il y a trois ans, l’Unité pastorale Paul VI a décidé de former un comité en vue du parrainage d’une famille de réfugiés syriens. Cette initiative émane de Jacques et Maria Beaulne de la paroisse Sainte-Geneviève, qui tous deux ont vécu en Syrie et avaient l’expérience professionnelle en matière d’immigration canadienne. Ceux-ci ont formé un comité représentatif des trois paroisses qui s’est réuni régulièrement et comprenait d’autres membres expérimentés en matière d’immigration.
Une collecte a été menée dans les trois paroisses (au printemps 2016). Une fois le montant requis récolté et d’ailleurs dépassé, une demande de parrainage a été introduite en juillet 2016 auprès du gouvernement canadien par l’Abbé Jacques Kabasu-Bamba, alors modérateur de l’Unité. Le Centre catholique pour immigrants (CCI), l’organisation diocésaine qui s’occupe des immigrants, nous a recommandé une famille, la famille Al Touma composée de deux parents (Bshara et Mirna), une grand-mère (Jamila) et deux fillettes en âge d’école élémentaire (Naya et Lana). Une fois la demande introduite auprès d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, il a fallu attendre un an avant que la famille n’arrive au Canada le 31 juillet 2017. Peu avant l’arrivée de la famille, le comité a organisé une collecte de meubles dans les trois paroisses et leur a trouvé un logement locatif. Pendant un an, les fonds contribués par les paroissiens/paroissiennes ont permis de couvrir toutes les dépenses de la famille, qui n’avait pas de revenus.
Les fillettes vont à l’école française catholique Marius-Barbeau, font de grands progrès en français et y sont heureuses. Elles sont inscrites cet été à un camp de jour qui se déroule en français. Les parents suivent des cours d’anglais offerts par le gouvernement et par l’aide bénévole tant de membres du comité que de professionnels. Le père combine présentement deux emplois à temps partiel. La mère se cherche encore un travail à temps partiel. La grand-mère reste à la maison.
Comme le parrainage est un contrat, celui-ci s'est terminé le 30 juillet 2018. A partir de cette date, l’Unité pastorale n‘a donc plus aucune obligation contractuelle envers la famille Al Touma. Bien entendu, des membres du comité continueront à avoir des contacts avec elle mais il est clair à la famille Al Touma qu’elle ne peut plus compter sur le soutien financier de l’Unité pastorale à partir de cette date.
Les Al Touma ont demandé au comité d’exprimer à tous les paroissiens/paroissiennes de l’Unité pastorale la reconnaissance de toute la famille.
Les revenus inutilisés de la collecte seront remis au Centre catholique pour immigrants afin de venir en aide à d’autres réfugiés syriens.